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Image d'illustration |
Nous
sommes tous d’accord que la procrastination, dans son plein sens, désigne le
fait de toujours repousser ce que nous pouvons faire aujourd’hui à demain, un
penchant à différer, tendance à remettre au lendemain ou à plus tard. Elle est
conçue comme une action de reporter, de remettre à plus tard ce qui pourrait être
fait le moment même. Ainsi, on
qualifiera de procrastinateur une personne qui remet constamment au lendemain
le travail, l’action qu’elle a à faire ; une personne qui a un talent
exagéré d’ajourner ce qu’il doit faire au moment même.
La
procrastination est comme l’effet du sommeil, quand elle vous enveloppe, vous
n’êtes pas conscient de sa présence. Et même devant votre entourage, vous avez
tendance à réfuter que vous l’avez. Son effet est implicite, elle soulage dans
le sens qu’elle vous offre un temps libre à vaquer à autre chose mais en
réalité elle est une gangrène, elle cache une grande maladie, un
dysfonctionnement de votre rythme de travail et vous conduit à un nonchallenge.
Comment
le reconnaitre ?
Elle
est un symptôme d’une maladie plus profonde qu’est la paresse. La
procrastination est toujours motivée par un esprit de paresseux, qui s’érige comme
l’élément locomoteur de ce phénomène. Procrastiner
revient donc à cacher une faiblesse sur une bonne excuse selon quoi, demain vous allez passer à
l’action (ce qui n’est pas garantie).
En
réalité, La paresse est la véritable pathologie, la procrastination en est l’un
des symptômes. Si la première est caractérisée par une haine du travail, la
seconde n’est que le reflet de celle-ci adjointe à une portion de rationalité
qui justifie chaque tâche non accomplie. Elle vous soulage par moment, vous
offre un temps d’oisiveté, de détente, de relaxation qui ne vous conjure à
aucun bénéfice. Mais il faut retenir que plus vous procrastiner, vous nourrissez le mal
(la paresse) en vous.
Elle,
la paresse, tire de vous sa force et vous exerce à devenir expert en excuse, en
raisons relativement valable pour ne jamais travailler. Ceci parait irréaliste,
quand on imagine qu’il n’y a pas de risque à ajourner un travail à faire mais
sachiez qu’un jour vous allez avoir des vrais problèmes pour exécuter des tâches,
pour se lever et travailler, etc.
Comment
s’en sortir ?
Le
premier pas est de reconnaître, d’abord, que vous souffrez de cette maladie. Il
n’y a pas de médecin qui puisse traiter sans diagnostic, on ne peut non plus
diagnostiquer une personne qui ne se reconnait souffrant.
Socrate
l’avait bien vu, l’homme a la facilité de percevoir le fond du vis-à-vis, mais
difficulté à se diagnostiquer. C’est ainsi qu’il introduisit le principe de l’introspection,
il s’exprima, dans l’une de ses œuvres, que l’on devait se connaître soi-même. « Connais-toi
toi-même », localise et expose le mal qui est en toi. La fatuité de l’être
humain l’empêche, de fois, de se reconnaître comme souffrant et avoir besoin d’un
réel changement.
Il lui prendra du temps pour arriver à
constater ce qu’il est devenu et quand cela arrivera, il sera déjà trop dedans
pour s’en sortir. Le moyen le plus simple pour sortir de la procrastination c’est de prendre des bonnes décisions que vous tenez à exécuter. La
procrastination, une fois constatée, n’a pas besoin des long discours mais des
actes. Chaque matin fixez-vous des objectifs et surpassez les, c’est dans cette
démarche que vous allez vous en sortir.
Le
travail est le seul moyen pour arriver à vous libérer de cette emprise,
occupez-vous, réduisez-vous temps de loisir et travailler pour vous développer. La bible déclare : ‘Va vers la fourmi, paresseux ; considère ses voies, et deviens
sage. Elle n’a ni chef, ni inspecteur, ni maitre ; elle prépare en été sa
nourriture, elle amasse pendant la moisson de quoi manger. Paresseux, jusqu’à
quand seras-tu couché ? Quand te
lèveras-tu de ton sommeil ? Un peu de sommeil, un peu d’assoupissement, un
peu croiser les mains pour dormir… et la pauvreté te surprendra, comme un rôdeur, et la disette, comme un homme en armes.’ Proverbe 6 : 6-11
Henock Kumbali